Publié dans Economie

Véhicules d’occasion - Hausse des importations de voitures diesel

Publié le lundi, 17 juillet 2023

Mal aimés en Europe, les véhicules d’occasion sont depuis longtemps exportés vers le marché de l’automobile du continent africain. Auparavant, le flux des exportations était plutôt notable. Mais avec l’avènement des moteurs hybrides et électriques, une croissance exponentielle a été constatée au niveau de l’arrivée des véhicules d’occasion équipés d’une motorisation diesel ces derniers temps. Selon les chiffres au niveau continental, chaque année, entre 3 et 4 millions de voitures d’occasion sont exportées d’Europe vers l’Afrique. Pour le cas de la Grande île, l’Institut national de la statistique (INSTAT) affiche une part de 85 % du marché local à être accaparé par ces véhicules d’occasion importés principalement d’Europe et d’Asie. 

De plus, selon un rapport onusien, l’Afrique a acheté plus de 40 % des 14 millions de véhicules d’occasion exportés dans le monde, ces cinq dernières années. Face à un problème sanitaire croissant, la régulation de ce commerce est devenue un enjeu essentiel. En Afrique, il apparaît ainsi que seuls quelques pays ont pris des mesures fortes pour contrôler ce marché en pleine expansion. L’Afrique du Sud, l’Egypte et le Soudan ont adopté la politique la plus stricte en interdisant l’importation de véhicules d’occasion. Le Maroc autorise uniquement les véhicules de moins de cinq ans. Comme le Tchad, la Côte d’Ivoire ou le Gabon, l’île Maurice a fixé cette limite à trois ans. Mais dans trente pays, dont le nôtre, il n’existe aucune disposition pour recaler les véhicules les plus vieux.

Critères

« D’ici quelques années, le marché local sera inondé essentiellement de voitures diesel d’occasion venant d’Europe. Avec les nouvelles dispositions écologiques prises par certains pays européens, actuellement, seuls les véhicules utilitaires avec une motorisation diesel continuent à être fabriqués. Par contre, dans la majorité des cas, les véhicules particuliers fonctionnent à l’essence et certains modèles sont hybrides. En Europe, les propriétaires de véhicules à moteur diesel préfèreront alors se délester de leur véhicule afin d’éviter les fameux malus écologiques, à l’image de la vignette « Crit’air » en France qui est obligatoire pour circuler dans les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) instaurées par les collectivités, ou bien lorsque le préfet instaure la circulation différenciée lors des épisodes de pollution. Un critère auquel les utilisateurs de voitures diesel peuvent difficilement prétendre », explique un spécialiste du marché automobile travaillant dans l’estimation pour les assurances à Antananarivo. D’après ce spécialiste, en plus du côté écologique, cette option est également motivée par les ressources pétrolières qui s’épuisent. Autrement dit, l’avenir du secteur automobile est l’énergie électrique. Et nous, quand tous les pays riches utilisent des véhicules électriques, nous achèterons du pétrole à un prix très cher. De plus, à Madagascar, la question des mesures et des normes anti-pollution reste encore un sujet à creuser. Raison pour laquelle, l’Etat, dans une politique orientée vers la transition énergétique, envisage d’exonérer de droits et taxes l’importation des voitures et motos électriques neuves, ainsi que les véhicules et motos hybrides neufs. Ainsi, les importateurs de ces véhicules ne paieront pas de droits de douanes, ni de taxe sur la valeur ajoutée.

 

La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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